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CASAVO • 19 mai, Casavo

Les charges du travailleur indépendant

La liberté attachée au statut de travailleur indépendant, tout le monde en rêve. Gérer sa comptabilité seul et payer ses charges fiscales et sociales, un peu moins. 

Ce n’est pas parce que vous avez choisi la liberté pour votre activité que vous êtes libre de ne payer aucune charge, bien au contraire. En tant que freelance ou travailleur indépendant, en fonction de votre activité et de votre choix de statut juridique, vous avez un certain nombre de charges à prévoir. Seulement, à l’inverse d’un salarié, vous devez gérer vous-même le calcul et le paiement de toutes vos charges. 

Entre charges fiscales, charges sociales ou encore dépenses liées à votre secteur d’activité, voici celles qu’il faut absolument prendre en compte en fonction de votre situation.

Les charges communes à tous les travailleurs indépendants

Peu importe votre statut et votre activité, il y a des charges propres à tout travailleur indépendant, en voici un exemple. 

Payer vos impôts

Parmi les charges fiscales, il faut compter le paiement de vos impôts. En tant que travailleur indépendant, vous pouvez alternativement être redevable de l’impôt sur les sociétés (IS) ou de l’impôt sur le revenu (IR). 

• Si vous êtes soumis à l’impôt sur les sociétés, sachez que son taux est de 15% en 2022 jusqu’à 38.120 euros, puis de 25% sur le reste pour votre exercice ouvert à compter du 1er janvier 2022. 

• Si vous êtes soumis à l’impôt sur le revenu (IR), vos bénéfices sont soumis au barème progressif de l’IR. En tant que micro-entreprise, vous bénéficiez d’un abattement forfaitaire sur votre chiffre d’affaires, et ce, pour compenser la non-déduction de vos frais professionnels. Ceci a pour conséquence de diminuer votre base imposable et donc de réduire l’impôt à payer.

Bon à savoir : si vous êtes micro-entrepreneur et que vous respectez certaines conditions d’éligibilité,vous avez le choix pour le versement forfaitaire libératoire. Dans ce cas, vous devez payer l’impôt sur le revenu en même temps que vos cotisations sociales.

Payer la cotisation foncière des entreprises (CFE)

Dès la deuxième année de votre activité, vous devez vous acquitter de la Cotisation foncière des entreprises (CFE).

Payer la contribution à la formation professionnelle

Si vous êtes micro-entrepreneur, vous devez payer également la contribution à la formation professionnelle (CFP). Là encore, son taux s’applique sur votre chiffre d’affaires.

• 0,3% si vous êtes artisan ; 

• 0,1% si vous êtes commerçant ; et

• 0,2% si vous exercez des prestations de service ou une profession libérale.

Les dépenses liées à votre activité 

Vos dépenses professionnelles peuvent varier considérablement d’un profil à l’autre. En tout état de cause, les identifier est très important, encore plus si vous êtes micro-entrepreneur, comme c’est souvent le cas. 

En effet, en micro-entreprise, il ne vous est pas possible de déduire vos frais professionnels (comme dans une société par exemple). Dès lors, ils impactent directement votre chiffre d’affaires et votre revenu. 

Prenez donc en compte l’achat de matériel dont vous aurez besoin (ordinateur de dernière génération, casque, logiciels spécifiques, frais de création d’entreprise, machine particulière, appareil photo ou caméra, etc).

Les charges liées à votre statut de travailleur indépendant 

Faire le choix d’un statut juridique, c’est aussi faire le choix d’un régime fiscal et social spécifique. Dès lors, vous n’avez pas les mêmes charges si vous avez créé une société ou une entreprise individuelle. Voyons ce que vous devez en fonction de votre situation.

Le travailleur indépendant qui travaille en son nom propre 

Si, comme la plupart des travailleurs indépendants, vous avez fait le choix de la micro-entreprise, c’est que vous n’avez pas créé de société, mais que vous exercez par le biais du statut d’entreprise individuelle. Dès lors, le montant de vos charges sociales correspond à un pourcentage de votre chiffre d’affaires. 

Il est possible d’encore plus baisser le montant de vos charges. Comment ? En optant pour la micro-entreprise et en faisant une demande d’ACRE. Cette aide permet de réduire de moitié vos charges sociales durant votre première année d’activité, et ce n’est pas négligeable !

Le travailleur indépendant qui a créé une société pour son activité 

Plus rarement, le travailleur indépendant fait le choix de la sécurité en créant une entité distincte : une société. Si c’est votre cas et que vous êtes seul, vous avez probablement fait le choix d’une EURL ou d’une SASU. Ce choix a un impact sur vos charges, et on vous explique pourquoi. 

Si vous êtes dirigeant d’une SASU et que vous décidez de vous rémunérer, vous serez assimilé-salarié. À ce titre, vous bénéficiez d’une couverture sociale importante. Une bonne couverture sociale engendre des charges sociales élevées (environ 80% de votre rémunération).

Si vous êtes associé unique d’une EURL, vous êtes un travailleur non-salarié (TNS). À ce titre, vous bénéficierez d’une couverture sociale moindre, mais votre taux de cotisations sociales s’élèvera, en moyenne, à 45% de votre rémunération. Vous dépendez dans ce cas de la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI). 

Pas besoin d’en dire plus : vous aurez moins de charges en EURL qu’en SASU, et le choix de la micro-entreprise est plus judicieux si vous voulez minimiser vos charges au maximum.

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